Le Noma est une maladie infantile, méconnue et extrêmement grave. Elle touche le plus souvent les enfants âgés de 2 à 6 ans qui vivent aujourd’hui dans les régions les plus pauvres du monde : l’Afrique, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique du Sud.

Les causes qui favorisent l’apparition du Noma sont encore mal connues mais on note une certaine récurrence : une malnutrition sévère, une hygiène bucco-dentaire insuffisante, l’apparition d’une infection facilitée par un système immunitaire fragile.

Les conséquences sont désastreuses. Dans un premier temps, l’enfant souffre de  lésions ulcéreuses buccales et parfois nasales très douloureuses qui évoluent en œdèmes du visage. D’autres premiers symptômes peuvent s’ajouter : fièvres, diarrhées, ganglions, haleine putride. 

A ce stade, plutôt court, il est encore possible de traiter la maladie et de sauver l’enfant par une injection médicamenteuse antibiotique associée à des bains de bouche, une réhydratation, une alimentation hyper protéinée et le nettoyage des plaies. 

La phase gangréneuse

Si l’enfant n’est pas traité, c’est la gangrène qui commence. Cette deuxième phase, chronique, est foudroyante : la zone infectée s’étend et déforme tout son visage, irréversiblement dévoré. Les muqueuses, les gencives, les muscles et les os sont nécrosés rapidement par la gangrène.

Très rapidement, les enfants éprouvent de grandes difficultés pour s’alimenter, pour parler et parfois pour respirer. Dans bien des cas, la septicémie les emporte. 

90% des enfants atteignant la phase gangréneuse meurent. 

Seuls 10% des enfants survivent, défigurés, lourdement handicapés, et attendent des soins chirurgicaux de reconstruction faciale. 

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime à 140.000 le nombre de nouveaux cas de Noma chaque année

Ita, enfant du Noma

Ita fait partie des patients ayant miraculeusement survécu à cette gangrène de la bouche. C’est un jeune homme d’aujourd’hui 19 ans, originaire de Centrafrique. Ita a été opéré de nombreuses fois au Cameroun voisin et en Suisse. Le but de ces opérations : reconstruire son visage, sa mâchoire et sa fonction respiratoire par la chirurgie plastique.

Roger Milla, Président de Noma Fund, a rencontré le jeune homme : aujourd’hui, il a retrouvé un visage, mais la reconstruction est encore longue et difficile. Il a dû, comme la plupart des enfants atteints par le Noma, attendre l’adolescence pour pouvoir être opéré. En effet, les interventions ne sont pratiquées qu’une fois la croissance de la mâchoire terminée, pour des raisons d’évolution physique et de pérennité dans le processus de guérison.

Aujourd’hui, Ita conserve une très grande difficulté d’élocution et reste surveillé médicalement, mais sa vie n’est plus en danger. Au-delà de sa survie, Ita doit aujourd’hui faire face à de nouveaux défis : continuer la reconstruction faciale, rééduquer ses fonctions d’élocution et trouver sa place dans la société.

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